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dimanche 11 septembre 2016

Une nouvelle notion : se faire "embusquer" par les moldaves

Samedi 10 septembre : en Moldavie, rien ne se passe comme prévu et à l'heure annoncée. Il faut le savoir et ne pas s'en offusquer : c'est comme ça. Les dictionnaires n'ont pas été livrés. Ils le seront, peut être, lundi. En attendant, Thierry nous fait visiter les lieux des travaux en cours et déjà réalisés par Vent d'Est et les volontaires dans Horodiste. 


Thierry, Tatania et Lola sont donc arrivés. Juliette également. Elle vient d’Angers dans le cadre d'un stage. Elle doit développer le tourisme autour d'une maison dont la rénovation se termine. Du coup, je dois lui céder le chambre qui m'a été prêtée. Ce soir, je dormirai chez Anatole, un voisin.

Katia, une des cuisinières qui travaille pour Vent d'Est

Fred arrivant de chez lui pour le petit déjeuner

Thierry Ernst, le président de Vent d'Est devant une maison qui va être à rénover


La maison rénovée par Vent d'Est pour en faire un gîte

Le lit chauffant typique moldave

De gauche à droite :Jordi, un journaliste, Tatiana l'épouse de Thierry, Lola, Elodie, Juliette et Leotrim
Nous passons ensuite à une fontaine rénovée à l'aide de Vent d'Est et d'une asso française : A l'eau Gemeau Solidarité. Cette fontaine permet à la moitié du village qui n'avait pas l'eau courante d'être alimentée. L'eau courante, dans ce genre de village, signifie un robinet dans le jardin. Pour bien comprendre et se faire une idée : pas de salle de bain, pas de chauffe eau, pas de chauffage central. La douche, c'est dehors avec un fût rempli d'eau qui chauffe au soleil. Des toilettes sèches. Des lits chauffants qui chauffent également un mur mitoyen à deux pièces. Il n'y a pas de ramassage des ordures, tout est composté. etc... Pour compléter le tableau, l'hiver est rude en Moldavie (-30 n'est pas rare). 



Nous y rencontrons Maria, 75 ans, veuve depuis 30 ans. Jamais elle n'aurais pensé avoir, un jour, l'eau à la maison. Tous les dimanche elle met un cierge pour Tatiana et prie pour elle et sa famille. Là, elle nous invite dans sa maison. L'hospitalité moldave est une chose particulière. Quand tu entres dans la maison, tu vas boire et manger. 


Tatiana et Maria


Chaque famille moldave fait son vin avec sa vigne. Maria n'arrive pas à ouvrir son fût. Elle a besoin d'aide. Leo et moi n'y arrivons pas. Nous ne sommes pas moldaves, elle appelle donc son voisin. Lui non plus, n'y arrive pas. Il faudra qu'on s'y mettent à trois (Thierry, le voisin et moi) pour arriver à l'ouvrir lors d'un ultime essai. Elle nous installe dans sa chambre, il n'y a pas de séjour dans une maison moldave : juste la cuisine et une chambre. Il peut y avoir une deuxième chambre si la famille est nombreuse. 

Ce qui me fait un peu peur ? Maria a remonté un seau de vin... : se faire embusquer par les moldaves? 

Ensuite (1h30 après, en fait) nous partons voir l'eco pension : le projet phare et actuel de Vent d'Est. Le bâtiment est énorme, les photos sur le site de Vent d'Est ne laisse pas paraître cela. Ce projet est, je le rappelle, destiné à faire travailler les gens du village dans le cadre d'une auberge de jeunesse a petit prix et d'un atelier de transformation des fruits. Pour plus d'infos voir le site de vent d'est




Mine de rien, sans faire de bruit, Vent d'Est fait travailler de 20 à 30 personnes du village quand ils reçoivent les volontaires (sans parler des travaux et des fournitures sur les maisons). En Juillet, pour les travaux dans l'eco-pension il y avait 150 scouts... 

Le repas du soir consiste à déguster diverses productions de Vent d'Est. Liquide et solide. Tout est délicieux. Thierry et Fred font la spécialité en plat principal : des shashlik. Thierry nous a amené de la salade verte ; j'en rêve depuis des jours. . 

Dimanche 11 septembre ; aujourd'hui je quitte la Moldavie pour le sud est de la Roumanie et le delta du Danube. Je commence ma descente vers la mer Egée. A 8h00 je suis prêt. Les deux Thierry sont debout. Le chemin me fait un peu peur je dois dire. Il y a une belle descente, de belles ornières et des cailloux. La montée est toujours plus facile.. Les deux Thierry proposent d'emmener les bagages avec le camion. Ouf!! sans chargement sur la moto, plus de problèmes. Je passe par Cahul, la fenêtre sur la mer de la Moldavie comme me l'a indiqué Dumitru, lundi dernier. 

le bac de Galati me permet de rejoindre Tulcea en traversant le Danube


Cette étape est longue et il y a le passage de la frontière. Grâce à ce bac, je gagne une heure de route. Je décide de m'arrêter à la lisière de Tulcea pour la nuit. 

Pause a Tulcea

1 commentaire:

  1. encore merci Sylvain de nous faire partager tout çà, c'est magnifique et tu nous fais ressentir le cœur et l'émotion que tu mets dans ce periple a but humanitaire, merci merci
    bon courage pour la suite
    Joelle

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