L'air embaume un doux parfum.

Oui, le vent est salé. Il draine l'odeur de la mer noire jusqu'à mes narines. Cela embaume le parfum des vacances... 

12 septembre : Lorsque j'étais en Transylvanie les bivouacs étaient déconseillés en raison des ours. Ici, dans le delta, ce sont les moustiques qui m'ont dissuadés. Heureusement les maisons sont équipées de moustiquaires à toutes les fenêtres et toutes les portes. L'étape du jour est longue. Un nouveau passage de frontière va s'opérer. Pour le moment, je quitte le delta du Danube en traversant des plaines immenses. Les routes sont plutôt rectilignes. 

A Constanta, j'aperçois la mer noire. L'odeur commence à changer. La traversée de la ville est pénible, la route que je dois prendre est coupée. Je passe en Bulgarie à midi trente. Nouvelle langue, nouvelle monnaie, nouveaux repères à construire. Direction Varna ou je ne fais que passer. Ma cible est moins bétonnée et moins "DJ". A partir de ce lieu, une petite route m'emmène jusqu'à Burgas à travers les montagnes du sud de la Bulgarie. C'est tout bonnement superbe. 

J'adore ce que je découvre de la Bulgarie. Bon!! le problème, c'est l'alphabet Cyrillique... Sans le GPS je ne saurais pas dire ou je suis. Arrivé à Burgas, je retrouve la côte jusqu'à Sozopol. J'ai repéré cette petite ville en lisant le Lonely Planet. J'ai un peu de mal à trouver. Mon GPS me fait aller dans un lieu paumé avec quelques maisons qui s'appelle, effectivement, Sozopol. Circonspect, je constate avec effroi que la mer est absente. Je sors ma carte papier et trouve le bon Sozopol qui, cette fois, est bien au bord de la mer noire. 

Sozopol est au loin

La vieille ville de Sozopol

Je trouve l’hôtel repéré la veille sur Tripadvisor. Je n'ai pas réservé, ne sachant pas si j'allais arrivé jusqu'ici aujourd'hui. Il y a de la place. L'homme que je rencontre est véritablement charmant et chaleureux. L’hôtel est au calme dans la ville nouvelle, à quelques mètres, à pied, de la vieille ville.  Les plages sont à 300 mètres, il y a une piscine, un jacuzzi. Le prix de 26 € avec le petit déjeuner finit de me convaincre. Je reste ici 3 nuits. 

13 Septembre : La nuit a été bonne. Contrairement à Horodiste où, on pourrait penser que c'est calme, et qu'il est agréable de profiter de l'absence d'éclairage pour observer la nuit étoilée. Et bien!! pas du tout!! A Horodiste, il y a les chiens qui gardent les poulaillers et autres volailles. Et les chiens errants qui voudraient bien aller les becqueter les susdites volailles. La nuit est hurlante à Horodiste.

C'est le 44ieme jour depuis mon départ et bizarrement (je sens que certains vont penser que j'exagère), seul ce lieu me donne l'impression d'être en vacances. Je pars à la découverte de la ville nouvelle et ancienne ce matin, vêtu d'un short, chemise et tongs. Déambuler les pieds dans l'eau et, ensuite, dans les petites rues pavées est un vrai régal. La ville nouvelle ressemble à une petite station balnéaire classique avec son lot de bars et restaurants. La vieille ville est un joyau de la culture Bulgare. 

La grande plage côté ville nouvelle

 

Vue sur la vieille ville

La petite plage côté vieille ville

Le parfum des vacances je vous dis (avant de passer chez le coiffeur je n'en peux plus de ces cheveux longs)

Vers 14h je déjeune et trouve enfin un salon de beauté pour me faire refaire le portrait. Elle ne parle pas anglais... Je me débrouille avec des signes et elle m'indique de m'asseoir. Je vois la tondeuse, les sabots, les ciseaux... Le silence mène l'angoisse à son paroxysme.  Quand elle veut que je tourne la tête, bien qu'elle soit de constitution tout à fait  normale, j'ai l'impression qu'un haltérophile bulgare me tord le cou. Bon, c'est pas si mal... 

Je passe le reste de l'après midi à la piscine, à me reposer de ces deux dernières étapes. Il faut tout de même que j'indique que les bulgares ont le même langage corporel que les grecques pour dire "oui" et "non" de la tête. A savoir, ils tournent la tête de côté pour dire oui (notre "non"), et il rejettent la tête légèrement en arrière pour dire "non".  Je dois aussi parler un peu de cuisine : je me régale. 

14 septembre : au programme il y a plage puis préparation des itinéraires jusqu'à Thessalonique ou je dois être le 17. Je termine de soigner une allergie qui m'ennuie depuis Chisinau. Cela a un peu dégénéré en infection ORL. Bref, je suis passé aux antibiotiques et collyre depuis hier.

Je dois aussi finaliser, avec mon contact, la révision de la moto et le remplacement des pneus.  Mon contact s'appelle Ilias. Je ne le connais pas, bien sûr. Ilias m'a été présenté par Panos, que je ne connais pas non plus. Panos m'a été présenté par Monika. Je ne connais pas Monika non plus. Par ailleurs, elle est en Malaisie actuellement. Monika m'a été présentée par Laurence (dite Travelstrom sur les forums). Laurence, je la connais. Je l'ai rencontré lors de mon stage tout terrain l'an passé avec "el cascador" (le bien nommé Jean Pierre Goy). Qui  dit que la solidarité ne fonctionne pas ? Bref, Ilias a réservé mes nuits a Thessalonique chez un de ses potes qui tient une auberge. Il est en train d'acheter les huiles et autres fournitures. Il a trouvé le mécanicien et il m'y emmène le 19 prochain. Il m'a même trouvé un fer à souder pour que je répare mes poignées chauffantes.