Lefkada ou "Leucade" par chez nous. ça te cause toi ?

Vendredi 23 septembre : Un paradis des îles ioniennes, tout simplement! mais faut le savoir. Le plus bizarre, c'est qu'on y accède par un tunnel...  

Quand on est au bout de cet île, on voit cela :

Bon! d'abord, il faut que j'explique le trajet. Départ depuis Kalambaka, dans les météores donc! On part vers Trikala puis on bifurque sur une petite route montagneuse qui mène à Apta. Cette petite route est tout simplement sublime par ses paysages. La difficulté ? par moment! la route disparaît. Détruite par le gel de l'hiver, emportée par les eaux du printemps par endroit, et jonchées d'éboulis tout le long. Faut faire attention!!  il ne s'agit pas de se la jouer "speed racing". Vassilis et Ilias m'ont prévenus. Les éboulis ? de simple cailloux en nombre, en passant par des pavés plus importants jusqu'aux rochers de bonnes tailles. Je ne croise pas beaucoup de monde. Aucun touriste, quelques voitures d'autochtones et quelques bergers accompagnés de leurs chèvres.

Selon mon idée de départ, je dois m'arrêter à Préveza.  J'y ai repéré trois campings. A mon arrivée à 14h30 aucun ne me convient et l'endroit ne m'emballe pas. Je mange la pomme qui m'a été offerte par l'aubergiste de Kalampaka, hier, et reprend la route pour la fameuse Lefkada. Merci Lonely pour le fichier qui va bien. 

A propos de cette pomme : Cette dame, au petit déjeuner, nous a ajouté des poires (délicieuses au demeurant) données par sa sœur. Elle avait aussi des pommes. Elle fait sa distribution. Nous sommes 4 tables installées. Elle donne les pommes (plutôt petites) aux 3 tables de couples (féminins ou mixtes) et finit par moi en me donnant une belle grosse pomme, en ajoutant : "small apple for small ladies, big apple for big man"  Dois-je me vexer ? 

Bon!! Lefkada (ou Leucade), la particularité ? on y accède par un tunnel sous la mer (cout de 0,7€). Je vise un  camping à l'extrémité Sud-Est de l'île : "beach camping poros" juste à côté du port de Syvota. 

Cela me permet de me rendre compte de la beauté de l'île durant les 30 km. Parfois au bord l'eau turquoise, parfois dans les pinèdes et les oliveraies. Ce camping, on y accède par une toute petite route en lacet. Pas de bol!! il est fermé... C'était pourtant bien joli.

Hop!! je reprend la route. J'en ai repéré 3 autres précédemment. Je finis au "desimi beach camping". A 18h00, tout est installé, je peux aller à la douche. Ce soir, razia sur la carte du restaurant du camping. J'ai les crocs. La pomme avait beau être "big" cela ne m'a pas calé. En plus! ils sont "so nice" dans ce camping.   

Samedi 24 septembre : lessive, plage et sieste. 

Dimanche 25 septembre : Balade afin de faire le tour de l'île.  D'abord par le centre et la montagne, ensuite la côte Ouest. Dès le départ, je pars pour l'intérieur. La route est petite et grimpe vite. Il y a de belles pentes.

La route se fait de plus en plus étroite.Après une heure, j'arrive dans un village. Face à moi, la route avec une forte descente, une maison à droite, un mur de pierre à gauche. Un virage dans la pente. J'aime pas les virages serrés sur une route très étroite en pente forte. Comme j'aime pas, j'ai peur!! quand j'ai peur, je fais des bêtises! pas assez de vitesse pour avoir l'inertie, le regard qui regarde là ou il ne faut pas, la moto bascule sur le flanc gauche, doucement. Doucement, parce que j'ai mis la jambe gauche à terre et que j'accompagne l'engin. La moto n'a pas de mal. Moi, un peu plus. Ma cuisse gauche n'a pas aimé recevoir le poids de la bête. Bon, maintenant, faut relever la moto et repartir. Je suis dans la pente, à l'entrée du virage, du côté le plus haut. Ce n'est pas une situation des plus confortables. Mais j'en ai vécu d'autres, bien plus délicates !! Vitesse mise, moteur éteint, main droite sur le guidon, l'autre sur la poignée arrière, les fesses calées sous la selle (oui! je suis dos à la moto). Hop, effort sur la jambe droite, la gauche est "out". On y est!! faut juste mettre la béquille latérale maintenant, et que le moto tienne dans cette pente. Comme la vitesse est mise, ça tient! Je respire un peu en sautillant sur ma jambe intact. Y a plus qu'à finir de passer ce virage. J'enfourche, démarre et descend à l'embrayage. Ca y est.

Juste après, je retrouve une route normale. Mais, quelques mètres plus loin cela redevient très étroit. Faut que je me pose 5 minutes pour réfléchir... Ce ne serait pas raisonnable de continuer compte tenu de l'état de ma jambe gauche. Je fais demi-tour, prend la route normale qui me fais rejoindre la côte ouest.

Je m'arrête prendre un café à Syvota. J'ai du mal à marcher pour le moment. La douleur s'intensifie. Syvota est un petit port magnifique. Je décide de poursuivre tranquillement jusqu'au nord par la route la plus facile. Lorsque je suis sur la moto, la douleur est moins forte. Faut juste que j'ai pas à mettre à terre la jambe gauche.

Syvota

Syvota

Syvota

Cette belle route large et facile m'emmène jusqu'à la ville de Lefkada. Au début, dans la montagne et ensuite en longeant la mer.

A 14h00 je suis au camping. Je sors le nécessaire du soigneur, mange un morceau avant d'aller prendre un bain de mer qui fait le plus grand bien à ma cuisse. Maintenant, faut que je repose cette cuisse, demain j'entre en Albanie.