Comment tomber sous le charme d'une ville Albanaise et de ses habitants ?

Ce 28 septembre j'ai un petit coup de déprime. La route menant de Saranda à Himara est agréable, à moto, car sinueuse mais le paysage n'est pas folichon. Les abords sont jonchés de débris divers et variés... Odorants ou pas. Bref mon contact avec "la riviera" n'est pas des plus positifs. Les villages traversés sont surtout des blocs de béton... La solitude commence à peser. Je rencontre, toutefois, tous les éléments caractéristiques de l'Albanie :

La vieille mercedes : Il y en a partout. Les routes albanaises sont dangereuses, pas tellement, en raison de leur état, mais plutôt par le comportement suicidaire des conducteurs. Par ailleurs, ils sont toujours au téléphone quel que soit l'endroit, le type et l'état de la route.

Le bunker : issue de la folie d'un dictateur qui pensait repousser l'envahisseur. Il y en a partout sur le littoral.

Le drapeau : Il est omniprésent. Sur les T-shirt, peint sur les capots, devant les maisons, en casquette...

Heureusement, les paysages, après Himara, deviennent superbes. La route serpente et grimpe dans la montagne. La végétation est présente et la mer est visible jusqu'au passage du col de Llogara. Ensuite la descente de l'autre côté se fait dans les pins. Je passe le port de Vlora avec difficultés. De nombreuses routes sont en travaux. Celle que je dois prendre est d'ailleurs fermée. Je suis au centre d'une ville de 125000 habitants et aucune route n'est en bon état... Cela ressemble plus à des pistes africaines.

Le GPS trouve le chemin pour rejoindre ma destination : Berat. Je devais emprunter quelques kilomètres d'autoroute et me voilà sur une voie défoncée... Je suis épuisé. J'ai hâte d'arriver. A 15h30, je suis au cœur de Berat. J'ai réservé un hôtel hier. La flemme de chercher en arrivant. Erreur !grosse erreur!! L'hotel est merveilleusement situé au centre de la ville, près du cœur historique. Pour y accéder, je dois prendre une rue pavée qui monte terriblement. Ces pavés sont comme des savonnettes. Je passe les péripéties mais après une heure, j'ai une place ou la moto tient sur la béquille. Elle est tombée 2 fois. J'ai au moins perdu 3 litres d'eau (je parle de moi). L'avantage, je ne suis pas passé inaperçu. Plein de gens sont venus m'aider. Un homme me prête d'ailleurs son garage pour y mettre la moto sur une surface plane. Un autre, garde une partie de mes bagages chez lui car l’hôtel est encore plus haut.

L'entrée de mon hôtel

La vue depuis la terrasse

La moto calée par des pierres en attendant d'aller dans le garage au fond. 

J'ai prévu de rester une seule nuit ici. L’hôtel est superbe. la chambre, très confortable a un lit douillet. La ville est magnifique. On l'appelle également la ville aux milles fenêtres. Les gens sont sympathiques. Je suis sous le charme de cette ville et de ces habitants. Allez!! je reste deux nuits.

Jeudi 29 septembre : Visite de Berat. La ville se caractérise par 3 quartiers. Mangalem, le quartier de la citadelle (ou je suis). Gorica, de l'autre côté du fleuve, lui aussi fait partie de la vieille ville. Et, la ville nouvelle qui se situe dans la continuité des deux précédents.

Mangalem :

 Gorica :

Et la ville nouvelle, très animée. De nombreux hommes jouent sur les bancs prévus à cet effet : échec, dominos et autres... Il est à peine 11H00, ce soir, tout sera plein. J'imagine que les femmes, elles, travaillent...

Pour une fois, je ne suis pas seul dans l’hôtel. D'ailleurs la ville est plutôt remplie de touristes (Pas sur mes photos car il est 9h00). L'ambiance est douce et agréable. Ce soir, j'ai réservé dans le seul restaurant ou cela est obligatoire.

Vendredi 30 septembre : J'ai hésité sur ma destination du jour. Jusqu'au dernier instant ou j'ai encore changé d'avis. Mais je voulais de la belle route alors j'ai choisit la plus grosse sur la carte permettant de me rapprocher du lac de Koman, dans le nord. Je verrai en fonction ou j'arrête. Me voilà sur une autoroute et, pour une fois, j'aime ça. Il faut bien dire qu'après Tirana les paysages sont superbes. Le ruban traverse les montagnes du nord jusqu'au Kosovo.

Avant Küke je la quitte pour une petite route tout aussi belle. J'ai choisit d'aller jusqu'à Barjam Curi pour la nuit. Je rentre dans des paysages grandioses.

La route finit par se rétrécir et se dégrader mais quelle beauté!!

Demain, si tout va bien je pars en croisière.