Une rencontre roumaine

Ce dimanche 28 août ma rencontre avec Félicia et Ioan se poursuit. Depuis la veille au soir, je suis littéralement pris en charge. Cette famille délicieuse, me reçoit, avec simplicité, bienveillance, générosité et authenticité. Ioan a soif de faire connaitre sa région. Il m'emmène visiter 2 monastères de la célèbre route des monastères de la Bucovine. 

D'abord on fait le plein de carburant de la camionnette de son frère. Pendant tout le trajet on discute. Ioan est un bavard.

Le premier monastère est celui de Moldovita. Ioan en profite également pour m'expliquer le fonctionnement de la religion orthodoxe. Lui, est évangéliste. 

Nous reprenons notre bonhomme de chemin. Quel bonheur de se faire conduire. La discussion continue. Cela me permet d'avoir quelques explications sur le comportement des conducteurs roumains que j'observe, maintenant, depuis quelques jours. Il faut dire que l'application du code de la route est assez particulière. On passe ensuite au fonctionnement des institutions roumaines. 

Ioan

Nous arrivons au monastère de Sucevita. 

un passage à niveau non protégé dont je parlais il y a quelques jours

La balade se termine en début d'après midi.Vers 14h30 nous sommes de retour à la maison. Felicia nous sert un déjeuner, encore une fois, délicieux.  Quel bonheur de rencontrer et partager quelques moments de vie avec cette famille. Outre les informations sur la vie roumaine j'apprécie la cuisine de Félicia. Depuis hier, j'ai goûté aux "ardei gras umplut" (poivrons farcis aux riz et poulets), à la "mamaliga" (polenta, crème et fromage) accompagné de "mititei" (viandes grillées), au fameux gogosi (prononcé gogosh : des beignets à faire rougir ton cholestérol) et ce soir : soupe de légumes (accompagnée de crème et purée d'ail), des concombres (et oui, ils ont finis par arriver!!!) et des tomates accompagnées de purée et de quelques cuisses de poulets (il me semblait bien qu'ils manquaient quelques gallinacées dans le jardin).

Félicia et ma copine depuis hier : Téodora

L'adorable Téodora

Ioana

De gauche à droite : Abel (un cousin), Teodora, Félicia, Marieke

Teodora et Marieke

Elizabeta  et Marieke

Sebastien

29 août : Ioan m'emmène dans la montagne pour une courte randonnée sur le mont "Rarau". Cela me permet, toutefois, d'éliminer les effets des gogosi.

A 13h30 nous sommes de retour.Il fait très chaud aujourd'hui (pas autant qu'à Toulouse d'après mes dernières informations). Mes contacts avec la Moldavie s'intensifient. J'ai rendez-vous avec l'alliance française le 5/9 en fin d'après midi. Le thème du propos sera ce voyage, sa préparation et son déroulement ciblé sur la francophonie rencontrée dans les différents pays. J'ai commencé à préparer une vidéo de ce premier mois pour introduire le sujet. Mes contacts avec Vent d'Est sont également plus intenses. Nous nous verrons a Chisinau le 7/9 pour ensuite aller à Horodiste.

Dans la soirée nous allons voir la mama de Félicia qui veut bien voir "ce français" et parler avec lui. Elle habite dans un block de l'époque Ceausescu. Pas de chauffage dans ce block. Le gaz de ville est pourtant disponible mais la mama a peur que ça explose. Elle a donc un poêle en brique réfractaire comme ceux qu'on peut voir en Alsace. La difficulté consiste à monter le bois au 4ieme étage. Ioan et Félicia ont d'ailleurs le même type de chauffage. L'autre difficulté concerne l'hiver qui commence fin octobre avec les premières chutes de neige et peut se terminer, comme cette année, en avril.

30/08 : dernière jour à Campulung Moldovonesc. Je passe la journée à préparer la suite de mes itinéraires et à poursuivre les travaux de montage video. C'est aussi l'instant de poser toutes les informations reçues ainsi que toutes les émotions vécues. Je ne peux, par contre, pas encore les donner via ce canal. Elles méritent d'être ingurgitées, analysées et décodées pour permettre une transcription exempte de jugements. Certains de ces éléments sont incroyables, d'autres sont insolites, et d'autres, encore, pourraient paraître révoltants. Je dois d'abord me débarrasser de mon format de lecture occidentale et ce  n'est pas facile. Toujours est-il qu'aujourd'hui, j'essaye de remercier cette formidable famille pour l'accueil et le partage réalisés. Il ne roule vraiment pas sur l'or, vous l'aurez compris, mais ils ont véritablement un cœur énorme.

Demain une nouvelle page va s'ouvrir.