Le monde de Stefano

13 octobre : le réveil est sous la pluie. Aujourd'hui je passe en Italie et rejoint Schio afin de découvrir le monde de Stefano. Mais, qui est Stefano ? 

Stefano Bolcato, fondateur de l'entreprise Bolcato Meccanica, sponsor de ce projet (voir ici). Comme je passe près de chez lui, je tiens absolument à le saluer et le remercier de vive voix. Nous échangeons par email depuis un an.

Cette pluie, simple bruine à Kobarid, se transforme au fil des kilomètres en pluie abondante et fournie. Elle m'accompagne sur la totalité du trajet. La route est difficile et demande une forte attention. J'arrive dans les locaux de l'entreprise Bolcato à 15h30. 

Stefano, m'invite chez lui pour les 3 prochains jours. Stefano a les yeux heureux de me voir ainsi que la moto. Notre poignée de main est chargée d'émotions. Il me fait rentrer la moto dans l'usine. Elle va rester là, d'ailleurs, comme je dois travailler dessus demain. Pendant que je commence à sécher, il termine sa journée avec ces collaborateurs.  

Il me fait faire le tour de l'usine, m'explique ce qu'ils fabriquent. La principale activité concerne la fabrication de pièces pour des engins de chantier. L'activité du cœur (pas de plan marketing pour les développements) concerne des pièces pour moto dont celles qu'il m'a fournies. Stefano est passionné de motoguzzi. Il possède une griso (cf photo du début). Il fabrique aussi quelques pièces pour des amis collectionneurs d'anciennes. Sur une des machines, il a, d'ailleurs, un plateau de fourche, pour une V11, en cours d'usinage et de prototypage.

Nous commençons à faire connaissance. J'apprend qu'ici, je suis d'abord dans le Veneto avant d'être en Italie. Mon apprentissage accéléré de l'Italien commence. 

Nous partons pour son domicile. J'ai pris les bagages nécessaires. Je rencontre Helena, son épouse. Emma sa fille et Elia son fils. Le contact est chaleureux dès le départ. Je me sens bien avec eux. Pour le dîner, ils m'emmènent manger les meilleures bruschetta de la région. Il n'y a que cela à la carte, de toutes façons. Cela ne ressemble en rien à ce que je connais. C'est un vrai délice. 

Le moment est aussi particulièrement délicieux. Leur compagnie est très, très agréable. 

Samedi 14 octobre : le début de la matinée est consacrée à la réparation de ma poignée chauffante. Normalement, Stefano doit me laisser le matériel et vaquer a son occupation du samedi : faire la paperasse de son entreprise... Au final , il reste avec moi durant les deux heures de l'opération. Son aide est précieuse. 

Je vais, de nouveau, avoir les mains au chaud... Pour le reste de la matinée, comme je dois laver un peu de linge, j'ai demander à Stefano de me laisser à une laverie. Il m'accompagne. Une de ces connaissances est là. Stefano discute avec lui et me présente. Quand cet homme apprend que je viens de France il me regarde et me parle dans un parfait français. Stefano, particulièrement interloqué, découvre avec stupeur que cet homme, qu'il connait depuis de nombreuses années, parle très bien français. Il s'agit de Georgio Pietrobelli, un musicien de jazz (basse et contre-basse), amateur me dit-il, comme Stefano. Stefano est saxophoniste et aime particulièrement le blues. S'en suit une longue discussion sur son parcours et ces rencontres musicales en France. Le moment est particulièrement précieux pour moi. Georgio veut me faire un cadeau. Il m'offre un CD de sa musique. 

Comme quoi, tu peux laver ton ligne sale sans être en famille et faire de belles rencontres. Après écoute du CD l'amateur me semble très averti et particulièrement passionné.

Le déjeuner se fait en famille chez Stefano. J'adore les écouter parler dans leurs langues si agréable à entendre et à regarder par ailleurs. Depuis hier, chaque moment me permet d'avoir une explication de la signification des différents geste des mains qu'ils peuvent avoir durant une conversation. C'est un vrai régal, une rencontre pareille.

L'après midi je visite son garage et constate qu'il y a encore quelques projets en cours dont la remise en état d'une très très vielle motoguzzi.

Une replica en cours de finalisation

La vielle dame qui demande beaucoup d'attention 

kawasaki en cours de réfection pour la famille

Je passe la soirée avec Stefano dans la meilleure pizzeria de la ville. Pas moins de 40 sortes de pizzas à la carte. Normalement, deux de ces amis devaient être nous mais il semble qu'ils n'aient pas pu se libérer. Stefano m'explique cela, avec un sourire, en me disant : qui est le "boss" à la maison ? 

Dimanche 16 octobre : J'ai décidé de faire une boucle autour de Schio. Stefano continue l'usinage du plateau de fourche pour la V11. Par contre, il m'emmène, avec son griso, à l'usine. 2 gaillards pareils sur cette moto je crois que nous avons la photo du siècle.

Je démarre par une route magnifique allant à Rovereto, au nord de Schio.

Puis je prends la direction de Vérone, où je vais passer quelques heures. Encore une ville à l'ambiance extraordinaire.

L'arnaque Véronaise : le balcon de Juliette... 

Puis je retrouve Stefano à l'usine. Nous allons boire un verre et discuter. Et nous rentrons à son domicile pour notre dernière soirée.

Le monde de Stefano : le cœur dans ce qu'il fait, ce qu'il est et ce qu'il donne.

Merci à vous les Bolcato pour ces merveilleux moments passés en votre compagnie.