Translate

samedi 26 décembre 2015

La DGAC parle du projet dans sa communication interne

La Direction Générale de l'Aviation Civile parle du projet sur son portail intranet national Bravo Victor:




SUR LES ROUTES DU BOSPHORE…


IESSA affecté à la DTI à Toulouse, Sylvain Bazin est un
véritable passionné de voyages depuis ses 25 ans. Sa deuxième passion, la moto, le conduit vers des chemins et des expériences enrichissants au fil des années. C’est justement avec sa moto – des valeurs de don et de partage, et des citations remplies de sagesse dans la tête ! – que Sylvain Bazin a décidé d’entreprendre un voyage humanitaire pour venir en aide aux enfants moldaves. Rencontre avec un type au grand cœur ! 

Sylvain, s’il fallait vous décrire, que faudrait-il dire ? 

Je suis d’origine champenoise. Après des études à Reims et mon année de service national, je suis arrivé à la DGAC en 1985. Aujourd’hui je travaille à la DTI (précédemment STNA) après un passage enrichissant à l’ENAC entre 2000 et 2004. Je vis près de Toulouse depuis 1993. C’est un vrai plaisir car la région regorge de points positifs : position géographique, gastronomie et population conviviale. Je suis marié et j’ai deux enfants.

J’ai été piqué par le goût du voyage depuis 1990 et je pars à moto depuis 2009. Chacun de mes voyages m’a profondément enrichi. Ce ne sont que de bons souvenirs et de belles rencontres contribuant à me faire grandir. J’ai eu 50 ans cette année, l’âge d’une certaine maturité … ce qui ne me prive pas d’une envie farouche de réaliser encore une multitude de rêves. Bien au contraire ! 

Pourquoi entreprendre un voyage solitaire en moto ? 

Il y a quelques années, lors d’une formation au Pays basque, j’ai rencontré un homme bien connu de notre maison. Cet homme, empli de sagesse, est devenu mon ami. Pour illustrer le propos de l’enseignement qu’il dispensait durant cette formation, il a utilisé cette citation de Confucius : « Pour aller de soi à soi il faut faire le tour de la terre ».

J’ai décidé que cette phrase conduirait mon horizon futur, et deviendrait ma devise. Ma première passion est donc le voyage, la moto est devenue la deuxième au fil des années. C’est un formidable moyen pour découvrir le monde et les gens. Cela agit comme un aimant. Voyager en solitaire a pour avantage de s’obliger à aller vers les autres. L’homme n’est pas fait pour vivre seul, tout le temps. Le besoin de communiquer et d’échanger devient vital sur la durée. Un voyage, seul à moto, sur une durée de 3 mois, permet donc de réunir tous les éléments requis pour faire de merveilleuses rencontres humaines.

Cela fait déjà quelques temps que je voyage en solitaire. Le voyage, à tous points de vue, en est bien plus grand et riche. Ma fille écrivait récemment, dans un exercice de portrait qui m’était consacré: « Arrivé à 50 ans, certains font le point, certains font une crise, certains ne font rien. Mon père, lui, décide de réaliser ses rêves d’enfants… » Je vous passe la suite… et je pense pouvoir affirmer que ma fille a parfaitement compris son père !

Ma première idée était un voyage à moto m’amenant aux confins de l’Europe et aux portes de l’Asie avec une durée inhabituelle, dépassant le temps classique des vacances mais, qui devait rester compatible avec la vie que j’ai. Trois mois était un bon compromis afin de me permettre de prendre le temps que je veux, là où je le veux. Ensuite l’idée de rechercher des sponsors pour m’aider à la préparation est arrivée. Pourquoi ne pas tenter ? Puis, en préparant mon dossier je me suis rapidement interrogé afin de faire quelque chose de concret pour les gens sur place. Que pourrais-je bien faire ? Et où ? La Moldavie, pays un peu oublié au fin fond de l’Europe pour le lieu, et les écoliers Moldaves pour l’action humanitaire sont venus à moi comme des évidences. 

Quelle est cette mission humanitaire sur laquelle vous vous êtes engagé ? 

En quelques mots, le volet humanitaire est constitué de deux parties. L’une, concerne un échange culturel (débats et discussions avec les élèves) réalisé en partenariat avec l’Alliance française de Moldavie. L’autre, réalisé en partenariat avec l’association Vent d’Est, consiste en une campagne de recueil de dons d’argent via la plateforme mise en œuvre par Vent d’Est, afin de pouvoir acheter et distribuer du matériel scolaire et pédagogique pour les enseignants et les élèves de l’école d’Horodiste, et des alentours, pour la rentrée scolaire du 1er septembre 2016. Je serai sur place entre le 26 août 2016 et le 9 septembre 2016, pour participer aux achats et à la distribution avec Vent d’Est mais aussi pour animer les échanges avec les élèves de l’Alliance française.

Vent d’Est est une association française dont le siège est situé à Miribel dans l’Ain. Elle œuvre en Moldavie depuis 2002. Le projet phare de Vent d’Est est la transformation de l’ancienne école du village afin de créer une éco-pension dédiée au tourisme solidaire dans l’objectif d’accueillir et de loger des touristes. Le bâtiment sera doté d’un atelier de transformation de fruits qui produira des compotes, des conserves, des confitures et des sirops artisanaux de qualité, avec un suivi des produits de première transformation. L’objectif est de favoriser et soutenir l’agriculture locale. Cela permet aussi d’assurer l’insertion des habitants par un travail local et ainsi éviter l’exode des populations environnantes. Les bénéfices réalisés serviront à financer des vacances et des ateliers culturels pour les enfants défavorisés ainsi que d’autres en situation de handicap (des équipements adaptés vont être mis en place) qui seront accueillis au sein de l’éco-pension.

En même temps que ce projet, Vent d’Est mène des actions d’aide humanitaire pour la population, les enfants et les écoles du village d’Horodiste et de ses alentours. Depuis 2011, Vent d’Est accueille des jeunes en service volontaire européen pour mener à bien les différents projets.

Le projet de voyage, son volet humanitaire, les partenaires et l’accès à la plate-forme de dons sont décrits en détail dans le blog que j’ai réalisé spécifiquement : http://bosphore2016.blogspot.fr/. 

Pourquoi cette cause vous tient-elle à cœur ? 

Le voyage fait partie de ma vie. Le partage qui en découle a toujours été présent et j’ai toujours essayé d’aider, dans la mesure de mes capacités, lors de mes précédents voyages. Pour celui-ci, j’ai voulu franchir une autre dimension : que ce soit pour la durée, le nombre de pays traversés, le nombre de kilomètres parcourus en moto, le nombre de gens que je vais rencontrer,... le fait que j’ai des sponsors. Mais aussi les 15 jours que je vais passer en Moldavie avec Vent d’Est et l’Alliance française afin de mener à bien l’aide envisagée. Cette dimension d’aide va bien au-delà de ce que j’avais pu faire auparavant.

Le fait de pouvoir le réaliser grâce à d’autres personnes qui, ainsi, participent également à ce projet, donne également une dimension toute autre. J’ai absolument voulu éviter que les éventuels donateurs imaginent que je finance mon voyage avec cette campagne de dons, d’où mon initiative de laisser totalement Vent d’Est gérer cette campagne de dons. L’argent ne passe jamais sur mon compte bancaire, seul Vent d’Est y a accès. Nous avons également signé une convention dont le contenu est publié sur le blog.

L’homme dont je parlais au début de ce portrait m’a aussi appris à faire davantage confiance à l’âme humaine, quelle que puisse en être la noirceur de certaines comme on l’a vue récemment à Paris. Le poids de la richesse de l’âme humaine ne peut que l’emporter. Vent d’Est a nommé cette campagne de dons ‘coup de vent solidaire’. J’aime penser que ce coup de vent, bien que bref, laissera une trace grâce à la solidarité et aux bénéfices qu’il apportera aux enfants qui seront sur sa route. J’aimerais pouvoir lire des choses merveilleuses dans les yeux des enfants qui recevront cette aide. Je n’ai aucune idée du résultat de cette campagne de dons et ce que cela nous permettra de faire. Quoiqu’il arrive je fais confiance aux gens qui liront ces lignes.

Pour terminer, je citerai Marcel Proust « Le véritable voyage ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. » et Oscar Wilde « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles. »






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessous
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo en sélectionnant "Nom/URL :" mettre le nom ou pseudo dans la case "Nom" et si vous avez un URL de blog ou autre mettez le dans la case "URL"
3) Vous pouvez, en cochant "m'informer" être avisé de la réponse
4) Puis cliquer sur Publier.

Le message sera publié après modération.

Merci.